LOUISE DESCHÂTELETS

Vendredi, 7 juillet 2017

Je suis effrayé par la dangereuse banalisation du cannabis que risque d’engendrer le gouvernement Trudeau en légalisant cette substance. Le milieu médical est d’ailleurs inquiet des répercussions que ça aura pour les adolescents, les universitaires et la société en général. L’image du « vieux pot inoffensif » qu’on tente de nous faire entrer dans la tête avec cette loi est fausse.

Ça fait longtemps que le pot consommé dans la jeunesse des baby- boomer n’existe plus. Celui qui est sur le marché de nos jours a une teneur en THC (élément actif du cannabis qui agit primitivement sur deux récepteurs chimiques du cerveau) qui a explosé au cours des quarante dernières années, passant de 1à 3% en 1970, à 8 à 35%. Pour les adolescents dont le cerveau est en développement, avez-vous idée de ce que ça peut faire?

Nos jeunes canadiens de 15 à 25 ans sont en voie de devenir parmi les plus gros consommateurs de cannabis au monde. Et je ne vous parle pas du cannabis de synthèse, une dangereuse imitation contenant des additifs plus puissants et encore plus dommageables.

Selon certains scientifiques, les consommateurs réguliers de cannabis peuvent perdre jusqu’à 8% de leur quotient intellectuel. Et 25% d’entre eux, soit un jeune sur quatre, vont devenir dépendant à l’âge adulte. Sans parler des effets sur la mémoire et l’intelligence, ainsi que des effets néfastes sur les émotions et le construction des souvenirs.

À long terme, la prise de cannabis affecte la prise de décision, nuit à la concentration, affecte la capacité de penser, cause des pertes de mémoire et des troubles psychotiques, dont la schizophrénie. Et tout ça pour remplir les coffres de l’état avec les taxes qui seront perçues.

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