Mardi 20 juillet 2021  – Par Sylvain RogieFrance Bleu BerryChâteauroux

L’éthylotest antidémarrage un instrument qui empêche la mise en route du moteur si le taux d’alcool du conducteur est trop élevé pourra désormais être proposé dans l’Indre en alternative à la suspension du permis de conduire.

L'éthylotest antidémarrage peut être imposé aux conducteurs sur décision judiciaire ou suite à une décision du préfet
L’éthylotest antidémarrage peut être imposé aux conducteurs sur décision judiciaire ou suite à une décision du préfet © Radio France – Sylvain ROGIE

Déjà mis en place dans plus d’une soixantaine de départements en France, l’EAD, l’éthylotest antidémarrage, pourra désormais être proposés dans l’Indre comme alternative à la suspension du permis de conduire. Ce dispositif oblige le conducteur en effet à mesurer son taux d’alcool avant de pouvoir démarrer le moteur et empêche automatiquement  le démarrage si ce taux est dépassé. 

Un petit rappel en ce qui concerne la réglementation concernant l’alcool au volant : la limite fixée est de 0,5 grammes d’alcool par litre de de sang, soit 0,25 milligrammes par litre d’air expiré. Pour les conducteurs titulaires d’un permis probatoire, la limite est fixée à 0,2 grammes par litre de sang et 0,1 gramme par litre d’air expiré.

Agnès Aubouin (procureur de la république à Châteauroux) : « les contrevenants auront le choix de faire équiper leur véhicule à leurs frais ou alors une suspension sèche de leur permis de conduire. »

Alors à qui s’adresse ce dispositif d’éthylotest antidémarrage ? La réponse d’Agnès Aubouin procureur de la république au tribunal de Châteauroux : « Il s’adresse aux personnes qui ont commis une infraction sous l’emprise de l’alcool ou qui ont refusé de se soumettre aux contrôles des policiers ou gendarmes et qui disposent d’un emploi et qui ont donc besoin de leur véhicule pour travailler et continuer à être insérées dans la société. Alors ces personnes auront le choix d’équiper à leurs frais leur véhicule ou alors une suspension sèche de leur permis de conduire. » Donc ces conducteurs qui auront fait le choix de faire équiper leur véhicule devront souffler à chaque fois qu’il l’emprunte. Ce dispositif ne s’adresse pas à tous les contrevenants. Ceux qui sont multi-récidivistes risquent fortement de passer par la case prison. En revanche, pour les primo-délinquants ce dispositif pourra être proposé. 

Yvan Heinesch est responsable de développement pour la société Dräger
Yvan Heinesch est responsable de développement pour la société Dräger © Radio France – Sylvain ROGIE

Une fois le véhicule équipé à vos frais soit 400 euros, Yvan Heinesch responsable de la société Dräger nous explique comme se servir de cet éthylotest antidémarrage : « Après avoir mis le contact l’antidémarrage s’allume. il est prêt pour le test et attend un souffle continu et long de ma part. Une fois que c’est fait, la réponse est immédiate. Si je n’ai pas dépassé la limite autorisée par la loi, mon véhicule peut démarrer. » Mais 5 minutes après ce démarrage, un deuxième test est demandé et le conducteur a 20 minutes pour souffler une deuxième fois. Le véhicule doit être à l’arrêt. Si jamais le taux d’alcool par litre d’air expiré dépasse la limite fixé, le moteur se s’arrête pas instantanément mais une fois à l’arrêt, il ne redémarre plus. Enfin cet éthylotest antidémarrage fonctionne avec un abonnement qui est également à votre charge. Les prix, de 5 à 96 euros, varient en fonction de la durée de votre suspension.