Par Lionel Durel, publié le 12 mai 2022
Illustration. Une saisie de cannabis. Love Silhouette / Shuttertsock.com
Les chercheurs de l’Université de Stanford (Etats-Unis) confirment après de nouvelles études que fumer du cannabis ou de la marijuana était dangereux pour la santé.
Rappelons avant toute chose que le cannabis n’est pas légal en France. Il est considéré comme un produit illicite, classé stupéfiant au niveau international.
Deux fois plus de risque de faire un infarctus du myocarde
L’an passé déjà, une étude canadienne prouvait que le cannabis était très néfaste pour le cœur et que sa consommation régulière avait des conséquences cardiovasculaires lourdes. L’étude avait porté sur 33 000 jeunes adultes âgés entre 18 et 34 ans et montrait que les adultes de moins de 45 ans ayant récemment consommé du cannabis ont deux fois plus de risque de faire un infarctus du myocarde, par rapport à ceux qui n’en consomment jamais. La consommation de cannabis peut accélérer la fréquence cardiaque au repos, dilater les vaisseaux sanguins et… possiblement entraîner le syndrome du cœur brisé.
Un effet néfaste significatif sur le système cardiovasculaire
Une autre étude plus récente* des chercheurs de l’Université de Stanford (Etats-Unis) montre que les personnes fumant du cannabis au moins une fois par mois auraient un risque accru de faire un infarctus précoce, c’est-à-dire avant l’âge de 50 ans : “Le cannabis a un effet néfaste significatif sur le système cardiovasculaire. Ce n’est pas une drogue bénigne. Nos études sur les cellules humaines ainsi que chez les souris décrivent clairement comment l’exposition au THC déclenche une cascade moléculaire dommageable dans les vaisseaux sanguins“, précise les auteurs.
Plus de 400 composantes chimiques
N’oublions pas que le cannabis est une plante très complexe, qui contient plus de 400 composantes chimiques. Aux États-Unis, où l’usage médical de la marijuana est légal dans 28 états, de plus en plus de jeunes hommes en bonne santé vont à l’urgence en raison de crises cardiaques qui semblent être associées à l’usage récent du cannabis.
* Les chercheurs ont analysé les données génétiques et médicales d’environ 500 000 personnes âgées de 40 à 69 ans provenant de la UK Biobank.
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