Le cannabis n’est pas aussi anodin que certains veulent bien le prétendre.
On sait aujourd’hui que la consommation régulière de cette drogue, plusieurs fois par semaine, a des conséquences sur la santé.
Le point sur quelques idées reçues.
Le cannabis est moins nocif que la cigarette. Vrai ou faux ?
Faux ! Le cannabis est aussi toxique que le tabac : il contient autant, voire plus, de substances cancérigènes (vingt fois plus d’ammoniaque, cinq fois plus d’oxyde d’azote et de cyanure d’hydrogène…).
Selon les études récentes, l’apparition du cancer du poumon ou de la gorge est plus précoce chez les fumeurs réguliers de cannabis. Chez les fumeurs d’un joint par jour pendant 10 ans, ou de deux joints par jour pendant 5 ans, la probabilité de développer un cancer du poumon est multipliée par 5,7 par rapport à un non-fumeur. Le risque de cancer augmente de 8 % par an.
Outre le risque accru de développer un cancer du poumon ou de la gorge, les joints multiplient par deux le risque de cancer des testicules. Ceci est d’autant plus vrai que la consommation débute jeune.
Le cannabis a des effets sur la fertilité. Vrai ou faux ?
Vrai ! L’utilisation de cannabis a un impact sur la testostérone, sur la fertilité et sur l’impuissance. Par ailleurs, il semble que le cannabis, comme le tabac, ait des effets néfastes sur le système cardiovasculaire. Il est même fortement déconseillé d’en consommer si l’on souffre d’hypertension ou d’une maladie cardiaque car le cannabis modifie le rythme du cœur.
Le cannabis ne crée pas de dépendance. Vrai ou faux ?
Il est faux de penser que l’on peut arrêter du jour au lendemain de consommer du cannabis. Certes, cette drogue ne provoque pas de dépendance physique, mais elle peut entraîner une dépendance psychologique chez des fumeurs qui pensent ne plus pouvoir se sentir bien sans un joint. L’arrêt peut alors créer pendant quelques semaines des désordres psychologiques tels qu’un stress, une irritabilité ou encore des insomnies.
Si l’on fume du cannabis, on risque de tomber après dans les drogues dures.
Faux ! Statistiquement, il ne semble pas que le phénomène d’escalade soit particulièrement observé chez les fumeurs de cannabis.
Le cannabis n’a pas de conséquences sur le cerveau, il n’amoindrit pas nos réflexes. Vrai ou faux ?
Certes, le cannabis n’endommage pas le cerveau, mais il est tout à fait réel qu’il diminue la mémoire immédiate et ralentit les processus d’apprentissage et de motivation dans les activités quotidiennes. Toutefois, ce processus semble réversible : à l’arrêt de la consommation, la mémoire retrouve toutes ses capacités.
Il est faux de penser que le cannabis n’a aucun effet sur nos réflexes. À ce titre, comme l’alcool, il peut provoquer des accidents de la route. Cette drogue allonge le temps de réaction et de contrôle des trajectoires au volant. Elle modifie les capacités de coordination, ce qui pose un réel problème en cas de situation d’urgence. Ses effets peuvent perdurer de 2 à 10 heures.
Le cannabis peut rendre schizophrénique si l’on est fragile. Vrai ou faux ?
Vrai ! Chez les personnes prédisposées à la schizophrénie, le cannabis peut révéler ou aggraver l’apparition de cette maladie mentale. Selon les dernières études, l’apparition serait augmentée de 30 % chez les fumeurs de joints prédisposés.
Sans tomber dans ces troubles graves, sachez que la consommation de cannabis augmente nettement l’apparition de troubles d’anxiété ou de dépression. Dans certains cas, il peut même conduire à une psychose cannabique qui se manifeste par des hallucinations et des idées délirantes.
2 décembre 2013 at 21:39
Quand on n’est pas embringué dans les paradis artificiels la vie a beaucoup plus de saveur, mais il faut les arrêter pour s’en rendre compte.
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