
Quels sont les effets d’un mois sans alcool ?
Pendant les fêtes de fin d’année, on a tendance à manger plus gras que d’habitude, à consommer plus d’alcool et à être un peu plus inactif. Et ces trois facteurs augmentent les risques de surcharger son foie en graisses.
C’est ce qu’on appelle la stéatose, une lésion du foie qui correspond à un dépôt de graisses à l’intérieur des cellules hépatiques. « Il est vrai que sous l’effet d’une alimentation trop riche, d’une consommation d’alcool excessive et d’une sédentarité, le foie peut souffrir et atteindre le stade de stéatose après quelques jours d’excès seulement.
Mais rassurons-nous, cette stéatose est tout à fait réversible à condition de stopper sa consommation d’alcool (ou d’avoir une consommation d’alcool extrêmement faible) juste après une période d’excès« , explique le Pr Marcellin, hépatologue à l’hôpital Beaujon et président de l’APHC (Association pour l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques du foie).
Que l’on soit un consommateur occasionnel ou régulier, le « Dry January » est un excellent moyen de booster le processus d’élimination des toxines dans son organisme et particulièrement dans son foie, un organe qui assure de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme.
« En quelques jours, nous pouvons avoir un foie plus sain. »
« En quelques jours, nous pouvons avoir un foie plus sain et retrouver une meilleure forme, un bon sommeil et une meilleure énergie. Par ailleurs, un foie sain et détoxifié permet de renforcer son système immunitaire juste avant le printemps et de lutter contre certains virus comme la grippe« , précise l’hépatologue.
Enfin, cela a également des effets psychologiques : en effet, cette période d’abstinence permet de prendre conscience de sa véritable consommation d’alcool (consommation souvent sous-estimée), et surtout, prouve que moins on boit d’alcool, moins on a envie de boire de l’alcool, car le cerveau se déshabitue relativement vite à l’alcool ! »
Alcool : quels sont les repères de consommation ?
S’il n’existe pas de seuil de consommation qui permettrait à coup sûr de limiter les risques pour la santé tout au long de la vie. un avis d’experts de Santé publique France et de l’Institut national du cancer a proposé en mai 2017 de définir une valeur-repère qui concerne aussi bien les hommes et les femmes. Cette valeur-repère est de 10 verres d’alcool standard par semaine maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour, indique le site de l’Assurance maladie. Toutefois, « de récentes études ont montré qu’à partir de 20 à 30 g d’alcool par jour (20 g pour les femmes et 30 g pour les hommes), il y avait des risques pour la santé », précise le Pr Marcellin. On rappelle qu’un verre standard correspond à 10 g d’alcool pur (soit 10 cl de vin, 2.5 cl de pastis à 45°, 25 cl de bière à 5° ou 10 cl de champagne à 12° par exemple). Ces experts conseillent également d’avoir des jours dans la semaine sans consommer d’alcool. En cas de doute sur une potentielle consommation d’alcool excessive, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin afin qu’il vous prescrive un bilan hépatique (dosage des transaminases). |
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