
Dérivé de synthèse du cannabis, le Buddha blue est une drogue qui circule dans les établissements scolaires. Loin d’être sans risques, elle peut au contraire mener rapidement à une hospitalisation. Les explications du Dr Philippe Arvers, addictologue et tabacologue à Grenoble.
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1 | Une drogue plus discrète à consommer
Le 4 avril dernier, une lycéenne de la ville de Tarbes a dû être hospitalisée en raison d’une consommation de Buddha Blue. Selon nos confrères de la Voix du Nord, le proviseur d’un lycée du département a écrit un courrier aux parents d’élèves pour les alerter sur cette substance après plusieurs malaises survenus dans son établissement.
Une drogue plus discrète à consommer
Appelée Buddha blue, PTC pour « pète ton crâne » ou encore K2, la substance en question est la molécule 5F-AKB-48 que l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a identifié il y a près de dix ans, en 2013. Cette drogue, comme d’autres cannabinoïdes de synthèse, a le vent en poupe auprès des adolescents et des jeunes adultes en France, comme beaucoup d’autres drogues de synthèse.
Inodore et incolore, la consommation de Buddha blue se remarque moins que celle du cannabis. Elle peut se prendre sous la forme de poudre ou de liquide, à vapoter dans une cigarette électronique, par exemple ou dans des résines.
Des symptômes intenses et dangereux
Les effets du Buddha blue sont très importants sur l’organisme. Selon le Dr Philippe Arvers, addictologue, c’est à cause de la « fixation très importante sur les récepteurs aux canabinoïdes de l’organisme ». Les symptômes sont donc plus forts et peuvent être plus dangereux pour les usagers.
La consommation de Buddha blue peut entraîner des maux de tête, des vertiges, une détresse respiratoire, une tachycardie, ou encore des paralysies.
Sur le plan psychologique aussi ses effets sont dévastateurs, avec possibilité de faire des crises de paranoïa ou des hallucinations.
« Les effets seront d’autant plus importants que l’exposition à la substance sera répétée mais il peut y avoir des effets dès la première prise, qui peuvent aller jusqu’à l’hospitalisation voire au coma« ajoute le spécialiste.
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