Après les écarts des fêtes, place à l’abstinence ? Ce concept a été imaginé par une association britannique afin d’encourager les participants à mieux contrôler leur consommation d’alcool.

Le \"Dry January\" a été imaginé par une association britannique pour encourager les participants à mieux contrôler leur consommation d\'alcool. (Photo d\'illustration)
Le « Dry January » a été imaginé par une association britannique pour encourager les participants à mieux contrôler leur consommation d’alcool. (Photo d’illustration) (B. BOISSONNET / BSIP / AFP)

« La participation au « Dry January » entraîne une réduction de la consommation d’alcool (…) chez tous les répondants six mois après – qu’ils aient ou non réussi à finir le mois, souligne le Dr Richard de Visser, mais ces changements sont plus significatifs chez les participants qui ont relevé le défi avec succès ». Mais ce « Dry January » a pour avantage d’améliorer la qualité du sommeil de 71% des participants. Le concours a également le mérite d’accroître l’énergie des adeptes de la diète (67%), de faciliter leur perte de poids (58%) et d’augmenter leur concentration (57%) et la qualité de leur peau (54%). Cerise sur le gâteau, le défi permet à 88% des participants de réaliser des économies financières.

« Une initiative très positive et fédératrice »

Ces effets bénéfiques auraient convaincu 5 millions de Britanniques de jouer le jeu en 2018, selon des chiffres – difficiles à vérifier – communiqués par l’association Alcohol Change. « C’est une initiative très positive, fédératrice et pas moralisatrice », estime Jean-Michel Delile, président de la fédération Addiction, interrogé par Le Parisien« C’est adapté aux pays anglo-saxons, où la consommation d’alcool se fait principalement le week-end. La transposition est difficile en France, où la consommation est lissée sur la semaine », estime ce dernier, tout en ajoutant qu’il est possible d’inventer ses propres règles en excluant, par exemple, la consommation d’alcool deux ou trois jours par semaine.

Ne pas boire d’alcool pendant un mois nous montre que nous n’avons pas besoin d’alcool pour nous amuser, nous détendre et avoir des relations sociales. Le reste de l’année, nous sommes mieux à même de prendre des décisions sur notre consommation. Richard PipperAlcohol Change UK

Les experts recommandent aux femmes de ne pas consommer plus de deux unités d’alcool en moyenne par jour, et trois pour les hommes. Les participants à l’étude de l’université du Sussex, eux, ont consommé de l’alcool en moyenne 3,3 jours par semaine, en août 2018, contre 4,3 auparavant. Pas encore convaincus ? Sachez qu’une application (iOS et Android) a été développée pour calculer le nombre de calories et la somme d’argent économisés. De quoi convaincre un peu plus les réfractaires d’entrer dans la nouvelle année du bon pied et sans tituber.

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