en leur bombar­dant le cerveau avec des lasers

par  Laura Boudoux  | 22 mars 2019

Des cher­cheurs sont parve­nus à inver­ser le désir d’al­cool de rats de labo­ra­toire, pour­tant rendus extrê­me­ment dépen­dants. Une étude publiée le 18 mars 2019 montre que des lasers peuvent tempo­rai­re­ment désac­ti­ver « une popu­la­tion neuro­nale spéci­fique » du cerveau, afin d’en­tra­ver le désir d’al­cool. Les scien­ti­fiques assurent égale­ment que l’uti­li­sa­tion de lasers réduisent les symp­tômes physiques du sevrage chez ces rats dépen­dants à l’al­cool.

« Cette décou­verte est fasci­nante, nous déte­nons un nouveau morceau du puzzle pour comprendre le méca­nisme neuro­nal à l’ori­gine de la consom­ma­tion d’al­cool », se féli­cite Olivier George, de l’Ins­ti­tut de recherche Scripps. « Nous étions en mesure de contrô­ler la moti­va­tion de rats très dépen­dants à la consom­ma­tion d’al­cool, simple­ment en pres­sant un bouton », s’émer­veille le scien­ti­fique.

« En implan­tant des fibres optiques dans le cerveau, et en acti­vant un laser inhi­bant spéci­fique­ment ces neurones, nous pour­rions réduire consi­dé­ra­ble­ment l’al­coo­lisme », assure Olivier George. Une telle utili­sa­tion des lasers est en revanche encore loin d’être appli­cable sur les humains. « Ce travail néces­site l’uti­li­sa­tion de tech­no­lo­gies de pointe, qui ne sont pas encore approu­vées pour être utili­sées chez l’homme. Il faudra peut-être attendre 15 à 30 ans avant de voir des alcoo­liques avec des implants céré­braux qui les aident à contrô­ler leur envie », conclut le cher­cheur.

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