La dépendance aux opioïdes a provoqué la mort de 300.000 Américains en vingt ans. Aux États-Unis, un bébé naît toutes les 20 minutes, intoxiqué aux opioïdes.
Près de 200 décès sont liés à une overdose d’opioïdes chaque jour aux États-Unis
Depuis les années 1990, on assiste à une véritable crise sanitaire: 115 américains décèdent chaque jour d’un surdosage aux opioïdes licites ou illicites, soit plus de 17.000 décès en 2016. En France, si la situation n’est pas comparable, la consommation est néanmoins en augmentation constante depuis 10 ans. Les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine, ibuprofène, etc.) restent certes de loin les plus utilisés par les Français (78% du total), mais près de 10 millions d’entre eux ont reçu au moins une prescription d’opioïdes au cours de l’année 2015.
a France est aussi concernée par ce fléau, l’ANSM révèle qu’au moins 4 décès sont dus à une overdose d’antidouleurs chaque semaine
« L’ANSM observe une augmentation du mésusage, ainsi que des intoxications et des décès liés à l’utilisation des antalgiques opioïdes, qu’ils soient faibles ou forts. Cependant, la situation n’est pas comparable avec celle observée aux Etats-Unis et au Canada », indique le rapport. « En 2017, l’antalgique opioïde le plus consommé en France était le tramadol puis la codéine en association et la poudre d’opium associée au paracétamol. Viennent ensuite la morphine, premier antalgique opioïde fort, l’oxycodone, à présent pratiquement autant consommé que la morphine, puis le fentanyl transdermique et transmuqueux à action rapide ».
« Aujourd’hui, il y a plus d’overdoses chez les patients avec des douleurs chroniques que chez les consommateurs de drogue », s’alarmait dans Le Parisien Nicolas Authier, président de l’Observatoire français des médicaments antalgiques. N’importe qui peut sombrer. « Ce n’est pas une problématique spécifique des usagers de drogue. On parle ici de femmes (60 %) et d’hommes de 40, 50, 60 ans, sans antécédents de prise de drogue. Confrontés à la douleur chronique, avec pour certains des comorbidités psychiatriques, pour d’autres des problèmes familiaux ou au boulot, ils se retrouvent entraînés dans la spirale irréversible de l’addiction ».
Ben is Back, un drame américain sur la dépendance aux opioïdes
Julia Roberts est incroyablement touchante en mère courage. Dans ce long-métrage, elle redonne une seconde vie à son fils. Le film rend hommage à toutes les mamans qui se battent contre la dépendance à la drogue de leurs enfants.
Le message est fort
“Je viens d’une famille qui a été profondément touchée par les addictions, que ce soit à l’alcool ou aux drogues. Dans ma famille, certains s’en sont sortis, d’autres pas, et d’autres encore continuent à se battre. Par ailleurs, j’ai perdu quelqu’un de proche », confie le réalisateur, qui a eu l’idée de travailler sur un film portant la souffrance et l’impact que la drogue peut avoir sur une famille. La force de « Ben is Back » est de ne jamais porter aucun jugement sur ses personnages, notamment sur Ben, qui au final est victime de lui-même.
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