Même avec modération, l’alcool a tout de même des effets néfastes pour le coeur.
Une nouvelle étude vient de découvrir que de faibles niveaux de consommation d’alcool seraient liés au développement de l’insuffisance cardiaque.
Consommer de l’alcool avec modération est défini par Santé publique France comme le fait de « ne pas consommer plus de 100 g d’alcool pur par semaine (14 g par jour) et pas plus de 20 g d’alcool pur par jour, avec des jours sans consommation ». Malheureusement, une étude menée par la Société européenne de cardiologie vient de souligner que des niveaux de consommation d’alcool considérés comme moins dangereux dans certains pays seraient liés au développement de l’insuffisance cardiaque. Les résultats précisent qu’une consommation modérée ou élevée d’alcool est associée à un risque 4,5 fois plus élevé d’aggravation de la santé du cœur, chez les personnes ayant souffert d’insuffisance cardiaque.
L’alcool impacte la santé du cœur, même à petite dose
Dr Bethany Wong, de l’hôpital universitaire St. Vincent (Dublin – Irlande) et auteur principal, souligne ainsi que « cette étude vient s’ajouter à l’ensemble des preuves indiquant qu’une approche plus prudente de la consommation d’alcool est nécessaire ». Le professionnel de santé suggère ainsi que « pour minimiser le risque que l’alcool cause des dommages au cœur, si vous ne buvez pas, ne commencez pas. Si vous buvez, limitez votre consommation hebdomadaire à moins d’une bouteille de vin ou à moins de trois canettes et demie de 500 ml de bière à 4,5 % ».
Pour arriver à cette conclusion, l’étude a été menée auprès de 744 adultes de plus de 40 ans ayant un risque de développer une insuffisance cardiaque en raison de facteurs de risque. Dans les détails, l’âge moyen des participants était de 66,5 ans et le panel se composait de 53 % de femmes. 27 % des patients avouaient ne pas consommer d’alcool, 48 % se définissaient comme faibles consommateurs et 25 % avaient une consommation modérée ou élevée.
Les résultats montrent ainsi que les personnes ayant une consommation modérée ou élevée étaient plus jeunes, généralement des hommes et avaient un indice corporel plus élevé que le groupe ayant une faible consommation. Chez les personnes ayant souffert d’insuffisance cardiaque, nous apprenons qu’une consommation modérée ou élevée était associée à un risque 4,5 fois plus élevé d’aggravation de la santé cardiaque que les chez le groupe des non-consommateurs d’alcool.
Dr Bethany Wong conclut : « Nos résultats indiquent que les pays devraient préconiser des limites inférieures de consommation d’alcool sans danger chez les patients en pré-insuffisance cardiaque. En Irlande, par exemple, il est conseillé aux personnes présentant un risque d’insuffisance cardiaque ou une pré-insuffisance cardiaque de limiter leur consommation hebdomadaire d’alcool à 11 unités pour les femmes et 17 unités pour les hommes. Cette limite pour les hommes est plus de deux fois supérieure à la quantité que nous avons jugée sûre ».
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