Notre Collègue, le Professeur Jean-Pierre Goullé, Vice Président du CNPERT, a fait le point sur la consommation des drogues licites et illicites. ce constat, accablant, est proposé à nos lecteurs pour la plus grande diffusion possible
La consommation de drogues licites et illicites au cours de l’adolescence constitue un problème majeur de santé publique.
En effet, la France connaît une situation alarmante, quant au nombre d’usagers de drogues licites (alcool, tabac) et illicites (cannabis et autres drogues).
Ces drogues sont responsables de 130.000 décès annuels (soit 355 morts quotidiens). Le niveau d’usage élevé de ces substances à l’âge adulte, trouve son origine dans une entrée très précoce dans la consommation, comme le montrent les trois séries d’enquêtes épidémiologiques effectuées en Europe, chez les 11-17 ans, entre 2010 et 2017 :
- 1- la Health Behavior in School-aged Chlidren (HBSC), réalisée de 11 à 15 ans ;
- 2- l’European School Project on Alcohol and other Drugs (ESPAD), conduite chez les 15-16 ans ;
- 3- l’Enquête sur la Santé et les Consommations lors de l’Appel de Préparation A la Défense (ESCAPAD), ne concerne que les adolescents français de 17 ans.
Dès 2012, l’enquête HBSC 2010 montrait une diffusion importante du tabac, de l’alcool et du cannabis parmi les collégiens français avec notamment de fortes progressions entre les classes de sixième et de troisième.
Pour le tabac, il est constaté une forte progression de l’expérimentation au cours du collège, pour atteindre 50% en classe de troisième. Les jeunes français figurent parmi les plus gros fumeurs européens.
En ce qui concerne l’alcool, en classe de sixième, le niveau d’expérimentation de 50% est très élevé et à l’image du tabac, les jeunes français sont parmi les plus gros buveurs en Europe.
Quant au cannabis, l’expérimentation de la drogue débute à 12 ans en classe de cinquième, mais elle progresse rapidement, pour atteindre 25% en classe de troisième, ce qui place la France en première position en Europe.
Son usage problématique est en hausse, il affecte 7,4% des jeunes de 17 ans.
Professeur JP Goullé
9 février 2019 at 11:49
Vraiment alarmant, l’Etat doit soutenir les organisations de » la société civile afin de mettre en place une stratégie de prévention la plus efficace……dommage que la jeunesse en est particulièrement la cible
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