INFO LE POINT. À partir de la rentrée, les usagers de drogues ne seront plus systématiquement poursuivis. L’amende forfaitaire délictuelle va être généralisée.
La mesure est déjà expérimentée depuis le mois de juin sur les circonscriptions de sécurité publique de Rennes, de Reims, de Créteil et de Boissy-Saint-Léger, deux villes du Val-de-Marne. À partir du 16 juillet, le dispositif sera élargi aux ressorts des tribunaux judiciaires de Rennes, Reims, Créteil, Lille et Marseille.
10 g de cocaïne et 100 g de cannabis
La direction de la sécurité publique a détaillé les modalités d’application de l’AFD. Pour être « éligible » à un procès-verbal électronique et échapper aux poursuites judiciaires, il ne faut pas être en possession de plus de 10 grammes de cocaïne et 100 grammes de cannabis. Si le consommateur veut éviter de se retrouver devant un tribunal et/ou subir une injonction thérapeutique, il doit être majeur et présenter une pièce d’identité valide, « déclarer une adresse postale valable (pas d’association, de CCAS, de boîte postale…), précise l’administration. Mais avant tout, le consommateur devra « reconnaître les faits, confirmer la nature du produit appréhendé et accepter la confiscation et la destruction des stupéfiants et accessoires saisis ».
Le législateur a tout prévu. « L’établissement de l’AFD doit se faire sur place. À titre exceptionnel, la procédure peut se faire au service pour des considérations d’ordre public, par exemple liées à la protection des agents (toutefois, ce retour au service d’enquête exclut tout recours à la contrainte). » Pour éviter les attroupements agressifs en cas de verbalisation sur la voie publique, il est donc conseillé au policier de notifier son procès-verbal électronique au commissariat… à condition que le mis en cause daigne le suivre. Cela risque de ne pas être possible sur tout le territoire.
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