Dans les messages du 28 Août, (cliquez ici) nous rapportions les premières conséquences de l’autorisation récente du cannabis récréatif dans 19 états américains :
Forte augmentation de la consommation de cannabis comparée à celle de 2012 (de 50% environ) mais hausse également du recours à d’autres drogues.
Pas étonnant constate le psychiatre Jeffrey Roth qui conclut « rendre le cannabis illégal n’aide pas…mais le rendre légal, ça envoie un message et tout le monde se précipite dessus…on pouvait s’y attendre »
En France où on s’accroche à la recherche d’un possible effet thérapeutique, le rapport d’étape de l’expérimentation nationale n’est guère flatteur : En 16 mois, 1790 volontaires ont été inclus dans l’étude, 540 l’ont abandonné, parmi eux 186 pour cause d’effets indésirables, 200 pour inefficacité.
Analysé par le comité de suivi, l’intérêt du cannabis en psychiatrie n’est pas prouvé à ce jour (après 16 mois d’observation). Ce résultat encore provisoire, est cohérent avec les observations précédentes de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui juge le service médical rendu minime ou inexistant (Pour le cannabidiol, CBD seul, l’ASMR est mineure de niveau IV et pour l’association THC+CBD l’ASMRest inexistante de niveau V).
Dans une étude clinique classique d’un candidat médicament, un tel taux d’abandon (30%) aurait
conduit à son arrêt immédiat.
Attendons la fin de l’expérimentation mais d’ores et déjà, il fallait s’y attendre, l’intérêt thérapeutique du cannabis n’est pas prouvé.
Pr JP Tillement et JP Goullé
5 septembre 2022 at 12:43
Il n’y a pas que la consommation du cannabis qui a augmenté! Zn plus, je trouve que comparer à 10 ans en arrière ça ne parle pas beaucoup.
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