Notre ministre de la Santé, médecin de sa profession (urgentiste), se comporte comme tel. Il ne cède pas au mercantilisme qui anime un groupe de députés subvertis par un puissant lobby qui pousse à la production nationale de chanvre indien.


Ce lobby, impatient de toucher les juteux dividendes escomptés de la commercialisation de cette drogue, a mis en place un simulacre d’essai clinique qui déroge aux bonnes règles d’évaluation des médicaments potentiels.
Alors que cet essai se dispense de groupes placebos, il fait état en cours d’expérimentation de résultats partiels, ce qui ne peut manquer d’influencer les patients déjà inclus dans l’étude.


Ce lobby n’attend même pas l’issue de cet essai clinique truqué ; ce qui est logique puisqu’il a décidé avant même sa mise en place qu’il serait positif et donc conforme à ses attentes.
Heureusement le Ministre veille ; il ne confond pas vitesse et expérimentation ; santé publique et royalties ; primauté d’une politique sanitaire sur des menées mercantiles ; essais cliniques et faux semblants.


Pr. Jean Costentin
Président du centre National de prévention, d’études et de recherches sur les toxicomanies (CNPERT)

« La filière du cannabis médical réclame une entrée dans le droit commun de ses médicaments »
Publié le 07/10/22 – dans la revue Hospimédia

« Lors de son audition à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023,

François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, a mentionné la prolongation de
l’expérimentation sur le cannabis médical en France.

Une décision qui ne suscite pas l’enthousiasme de l’association professionnelle des producteurs et laboratoires exploitants Santé France cannabis.

Dans un communiqué, elle « réclame d’ores et déjà l’entrée dans le droit commun de ces médicaments en actant, dès aujourd’hui, la généralisation de leur usage à la fin de cette période transitoire ».

Le nœud du problème est plutôt, à son sens, l’absence de cadre réglementaire liée à la non-publication de deux arrêtés devant permettre la culture et la production de médicaments.

Santé France cannabis dit également se tenir à disposition des autorités pour « communiquer les informations nécessaires à l’arbitrage des dernières questions en suspens ». Ces problématiques à résoudre portent sur les standards de production et de fabrication, le statut des médicaments, leur évaluation et leurs modalités de remboursement ».